8 novembre 2019 - En route pour Kyoto, le cœur du Japon

Publié le par Baudouin

A Hakone, beaucoup est fait pour que le touriste japonais se sente dépaysé. Et la France y tient une grande place. C'est ainsi qu'on y trouve entre autres le Musée de Saint-Exupéry et du Petit Prince, le Musée Lalique, célèbre bijoutier et verrier de luxe. D'autres musées japonais et jardins s'ouvrent également au public.

En ce qui nous concerne, nous avions prévu la visite du Hakone Open Air Museum qui expose en plein air des œuvres de Maillol, Rodin, Bourdelle et Niki de Saint Phalle par exemple. Un bâtiment y est également dédié entièrement à Picasso. Plus que toutes ces œuvres, c'est la promesse de nous balader dans un parc magnifique et unique au monde qui nous attirait. Ce musée est facilement accessible par le train, en descendant à la gare Chokokuno-mori. Mais puisque la ligne de chemin de fer est toujours fermée, nous décidons de partir directement pour Kyoto.

Comme nous n'avons pas envie de repartir vers la gare à pieds avec nos valises, ce qui pourrait bien s'avérer plus difficile encore en descendant qu'en montant, nous demandons au concierge de l'auberge de nous appeler un taxi. "Un taxi !? Mais vous avez la station du funiculaire à cent mètres en sortant de l'auberge à gauche !" nous dit-il ! Il aurait sans doute fallu filmer l'expression de nos visages, à chérie et moi, réalisant que nous avions fait tous ces efforts pour rien ces deux derniers jours ! Une station du funiculaire à cent mètres d'ici !! Mais pourquoi on ne nous a rien dit, à nous !?

Effectivement, nous y retrouvons d'ailleurs un Irlandais qui voyage seul, avec lequel nous avons partagé le petit-déjeuner ce matin. Nous avions échangé sur les activités à faire dans la région et nous avions relaté nos aventures liées au relief local. Mais lui non plus ne nous a pas parlé de cette station de funiculaire alors qu'il en connaissait l'existence ! Voulait-il nous éviter tout traumatisme ?

Enfin, quoiqu'il en soit, c'est dès lors sans aucune difficulté que nous rejoignons la gare d'Odawara où nous allons vivre une expérience que, personnellement, j'attends depuis longtemps. Enfin emprunter le Shinkansen, la fameux train à grande vitesse japonais !

En Shinkansen, d'Odawara à Kyoto

Odawara est une gare secondaire sur la ligne Tokaido, ce qui signifie que tous les Shinkansen ne s'y arrêtent pas. Mais ça tombe plutôt bien, puisque le JR Pass ne nous autorise quand même pas à tous les emprunter. Pour plus de détails, je vous invite à lire la rubrique "Le saviez-vous ?" un peu plus loin.

Comme l'arrivée est prévue à Kyoto à 13hr38, nous nous achetons chacun un bento, ou plus précisément un ekiben quand on voyage en train, ces petits plats à emporter qu'on trouve sans aucune difficulté sur le quai même de la gare. Avec entre 3.500 et 4.000 variétés différentes, vous n'avez que l'embarras du choix, et tout cela à un prix très raisonnable. Notez que s'il est très mal vu de manger ou de boire dans les bus ou trains locaux, la pratique est tout à fait admise dans les trains régionaux et les Shinkansen.

Un kiosque à ekiben en gare d'Odawara

Un kiosque à ekiben en gare d'Odawara

Nous empruntons donc le Shinkansen Kodama 645 de 10hr35 qui, bien sûr, est ponctuel. Les 430 km qui nous séparent de la gare de Kyoto seront parcourus en 183 minutes, ce qui fait une vitesse moyenne approximative de 143 km/hr, pas très élevée pour un train à grande vitesse, mais il faut savoir qu'un Shinkansen Kodama est un train toutes gares. Nous nous arrêterons ainsi à onze reprises avant d'atteindre notre destination.

Le Shinkansen Kodama 645 arrive à quai en gare d'Odawara

Avec leur forme effilée et leurs hublots, les Shinkansen actuels, de la série N700A ressemblent plus à des avions sans ailes qu'à des trains. Mais à l'intérieur, rien à voir ! L'espace attribué à chaque passager est royal ! Si vous n'aviez pas assez de place pour ranger vos valises en hauteur, l'espace entre vos genoux et le dossier du siège devant vous est tel que vous pourriez encore les y caser. Mais, franchement, c'est que vous voyagez très très chargés !

Au revers de votre tablette, vous disposez du plan de votre voiture et des deux qui l'encadrent. Un QR code vous permet même d'obtenir des informations en français sur le déroulement de votre voyage ! Au-dessus de chaque porte d'entrée au compartiment, un panneau vous informe du prochain arrêt. Et avec le silence qui règne à bord et le confort des sièges, comment ne pas voyager sereinement ? D'autant plus qu'en-dehors des heures de pointe, on ne se bouscule pas à bord. J'avais donc été bien inspiré en ne réservant pas nos sièges...

A bord du Shinkansen Kodama 645
A bord du Shinkansen Kodama 645A bord du Shinkansen Kodama 645
A bord du Shinkansen Kodama 645A bord du Shinkansen Kodama 645

A bord du Shinkansen Kodama 645

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Le saviez-vous ?

La ligne Shinkansen Tokaido entre Tokyo et Shin-Osaka est la plus ancienne. Bien que mise à l'étude en 1938, elle n'entra cependant en fonction qu'en 1964. Ce qui fait quand même du Japon le pionnier des trains à grande vitesse.

Construites sur un écartement de voies de 1435 mm au lieu de 1067 mm pour le reste du réseau, les lignes Shinkansen ont nécessité des travaux d'infrastructure impressionnants puisqu'il était hors de question de réutiliser des ouvrages d'art existants, comme viaducs et tunnels. De nouvelles gares ont aussi dû être construites, comme celle de Shin-Osaka, "Shin" signifiant d'ailleurs "Nouveau" ou "Nouvelle".

Le fait d'avoir dû construire un réseau indépendant concourt toutefois à la grande ponctualité des trains. Comme il n'y a pas de passages à niveau et qu'ils ne sont pas tributaires de trains moins rapides, ils sont moins victimes des aléas du trafic ou d'éventuels accidents. Le record de ponctualité fut ainsi établi en 2003 avec un retard moyen annuel à l'arrivée de... 6 secondes !

En terme de sécurité, toutes les lignes sont équipées de sismographes qui arrêtent les trains automatiquement en cas de tremblement de terre. Depuis la mise en service du Shinkansen, un seul accident fut à déplorer, lorsqu'un Shinkansen 200 roulant à 200 km/hr dérailla suite au séisme du 23 octobre 2004. L'accident, impressionnant on imagine, ne fit cependant aucune victime !

A bord, tout est fait pour le confort des passagers. Ainsi, aux terminus, les sièges se tournent automatiquement dans le sens de la marche. Le passager a toutefois la possibilité de tourner son siège à sa guise, s'il veut faire face à un compagnon de voyage, par exemple. L'espace aux jambes est énorme et chaque passager dispose d'un siège individuel avec prise de courant pour y brancher laptop ou mobile. Les trains de la nouvelle série N700A ont été conçus pour réduire au maximum le bruit tant pour les passagers que pour les riverains des lignes.

La vitesse commerciale des Shinkansen dépend de l'ancienneté de la ligne. Ainsi, sur la ligne Tokaido, la plus ancienne, la vitesse maximale est limitée à 285 km/hr. Par contre, sur la ligne Tohoku plus récente, partant de Tokyo vers le nord jusqu'à Shin-Aomori, les trains peuvent y circuler à 320 km/hr. Des essais ont été effectués à 360 km/hr avec le prototype Fastech 360 mais ont été stoppés, le bruit engendré à cette vitesse étant jugé trop important et les distances de freinage trop longues.

Sur la ligne Tokaido, trois services Shinkansen sont mis en œuvre. Tous les trains sont composés de seize voitures dont trois green cars (1ère classe):

  • Les Nozomi ("espoir" en français) qui ne desservent que les six plus importantes gares de la ligne. Non-accessibles avec le JR Pass ;
  • Les Hikari ("lumière") qui desservent ces six mêmes gares plus quelques gares intermédiaires ;
  • Les Kodama ("écho") qui s'arrêtent à toutes les gares.

En quarante ans de service, de 1964 à 2004, les Shinkansen ont transporté 4,2 milliards de voyageurs.

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Avec trois heures de voyage, nous avons le temps d'admirer les paysages traversés. Invariablement, les plaines alluviales sont densément peuplées ne laissant que peu de place à l'agriculture. Les montagnes, elles, semblent vierges de toute construction.

Je profite d'un arrêt à la gare de Shin-Fuji pour filmer un Shinkansen N700A quittant la gare en direction de Tokyo. Tous mes essais de capturer un Shinkansen Nozomi en mouvement furent vains. Ils sont tellement silencieux qu'on ne les entend pas arriver et quand on est prêt à filmer, ils ont déjà disparu !

Un Shinkansen de la série N700A quitte la gare de Shin-Fuji en direction de Tokyo

Quelques minutes après avoir quitté Shin-Fuji, nous traversons le fleuve Fuji. C'est l'un des trois fleuves les plus puissants du Japon.

Traversée du fleuve Fuji, direction Kyoto

Entre Shizuoka et Kakegawa, nous traversons le fleuve Oi. A l'époque d'Edo (1600-1868), il était interdit de construire des ponts sur les cours d'eau. Sur le fleuve Oi, il était aussi défendu d'y utiliser des bacs. Soit-disant pour des raisons de sécurité mais plutôt pour ralentir l'avancée d'éventuels rebelles qui auraient voulu se diriger vers Tokyo.

A l'époque, les gens devaient traverser à dos de porteur ou à cheval, ce qui pouvait prendre du temps et être bien plus dangereux encore en cas de mauvaises conditions météorologiques.

A Shimada, le fleuve est traversé par le pont piétonnier en bois le plus long du monde avec ses 897,4 mètres. Il fut construit en 1879 entièrement en bois mais depuis 1965 ses piliers sont en béton. 897,4 se prononce "ya-ku-na-shi" en japonais, ce qui signifie aussi "bonne chance". En faudrait-il pour traverser ce pont ? Ou a-t-on bidouillé les chiffres ?

Enfin, la région est aussi remarquable pour ses plantations de thé vert. On y trouve les plus grandes exploitations du Japon.

Franchissement du fleuve Oi en direction de Kyoto

Un peu moins d'une heure avant d'arriver à Kyoto, nous faisons une halte de cinq minutes à Nagoya. C'est la troisième plus grande ville du Japon par sa taille, mais la quatrième en terme de population après Tokyo, Yokohama et Osaka.

La gare de Nagoya, elle, est par sa superficie la plus grande du monde ! Bon, je vous avoue que depuis notre Shinkansen, nous ne nous en sommes pas rendus compte...

Quant à son port industriel, il est tout simplement le premier du Japon, grâce aux exportations de Toyota, la plus importante marque automobile japonaise et la deuxième mondiale en 2019 qui y a de nombreuses usines et son siège à... Toyota, dans la banlieue de Nagoya.

Pour revenir au domaine ferroviaire, Nagoya héberge également un très beau musée, le SCMaglev and Railway Park, abritant trois modèles de trains ayant battu des records de vitesse et bien d'autres machines anciennes, en plus d'un réseau de trains miniatures. Peut-être une bonne raison de venir visiter Nagoya dans le futur !?

Nous quittons la gare de Nagoya

A une centaine de kilomètres de Kyoto, nous passons à proximité du mont Ibuki qui culmine à 1377 mètres. L'endroit est très prisé des grimpeurs et des randonneurs.

Un peu plus loin, à l'ouest du mont donc, nous passerons à proximité du lac Biwa. Il est le plus grand lac d'eau douce du Japon et aussi le troisième plus vieux au monde après le lac Baïkal et le lac Tanganiyka. Il aurait environ quatre millions d'années pendant lesquelles il ne se serait jamais asséché.

D'un intérêt majeur au niveau écologique pour son écosystème varié, ses colonies de roseaux font l'objet de toutes les attentions des autorités. En effet, les roseaux jouent un rôle essentiel pour la purification de l'eau nécessaire à la vie de la faune et de la flore locale.

Le mont Ibuki

Kyoto, le cœur du Japon

En arrivant à la gare de Kyoto à 13hr38, comme prévu, notre première expérience en Shinkansen se termine. Personnellement, passionné de trains, je n'ai qu'une hâte, revivre ce moment.

Mais pour l'heure, nous nous rendons d'abord à l'Office du Tourisme situé dans le hall de la gare pour y récupérer une carte de la ville, y recevoir quelques recommandations, mais surtout acheter chacun un Pass journalier pour le bus. A 600 yens, le Pass est d'autant plus intéressant que le bus est le moyen de déplacement idéal dans Kyoto. Bon, sans rire, le vélo n'est pas mal non plus, mais avec les valises...

Notre Pass en poche, nous prenons le bus vers notre hôtel, le Gracery Kyoto Sanjo, situé à une vingtaine de minutes de la gare. En plus d'être situé entre le Palais Impérial et les quartiers typiques de Gion et Shimbashi, cet hôtel est très bien desservi par les transports en commun, que ce soit bus, métro ou train.

Ce qui nous frappe le plus, lors de nos premiers tours de roue dans Kyoto, c'est l'animation en rue. La ville nous paraît tout de suite beaucoup plus vivante que ce que nous avions pu voir à Tokyo, à l'exception de l'un ou l'autre quartier que nous avions visités.

Le temple Kiyomizu-dera et le quartier de Sannenzaka

Mais ce n'est pas encore le moment de flâner en rue. Check-in fait et  bagages déposés à l'hôtel, nous reprenons le bus pour un trajet d'une trentaine de minutes à destination du temple Kiyomizu-dera.

Ce temple, un des plus réputés et visités de Kyoto, est en fait un complexe de temples bouddhiques et shintoïstes construit à mi-pente sur le versant boisé du mont Otowa à l'est de la ville. La fin de journée est le moment idéal pour y admirer le soleil descendre sur la ville. Encore faut-il qu'il y ait du soleil, mais pour nous ça tombe bien !

Par contre, le hall principal nous sera inaccessible. En effet, il est en travaux depuis avril 2017 et ceux-ci devraient se terminer en mars 2020. Ceux qui voudront le visiter plus tard seront alors tranquilles, sauf imprévu, pour les cinquante prochaines années.

Le bus nous dépose au pied de la colline, à cinq cents mètres environ du temple. On y accède par une petite rue piétonne bordée de boutiques installées dans des maisons basses, toutes plus belles les unes que les autres.

A l'heure où nous arrivons, c'est-à-dire sur le coup de 16 heures, beaucoup de gens redescendent déjà du temple. Peut-on rêver se retrouver seuls dans ces lieux qui accueillent pourtant chaque année plus de cinq millions et demi de visiteurs et qui sont classés au patrimoine mondial culturel de l'UNESCO depuis 1994 ?

Rue piétonne vers le Kiyomizu-dera

Rue piétonne vers le Kiyomizu-dera

Bon, à voir le monde au pied de l'escalier menant au Nio-mon, l'entrée principale, ce n'est pas gagné !

Une autre différence qui saute aux yeux par rapport à Tokyo, c'est le nombre de gens habillés en kimono ! Ce ne sont pour la plupart pas des locaux qui viennent ajouter au lieu une couleur locale, mais plutôt des touristes qui louent un kimono et les accessoires qui l'accompagnent pour la journée ou pour la durée de leur séjour dans la ville. On trouve en effet ici de nombreuses boutiques de location et même des occidentaux se prêtent au jeu. C'est super sympa !

Mais revenons au temple qui nous occupe. Il fut construit à l'origine en 778. Toutefois, la plupart des bâtiments brûlèrent à plus de dix reprises jusqu'au XVIIè siècle ! C'est ainsi que, reconstruits pour la dernière fois par Iemitsu Tokugawa, les bâtiments principaux datent de 1633.

Le Nio-mon et, à droite à l'arrière-plan, le Sai-mon

Le Nio-mon et, à droite à l'arrière-plan, le Sai-mon

Le Sai-mon est l'entrée ouest du temple. Le bâtiment actuel date de 1631. Sa terrasse est l'endroit idéal pour admirer le soleil couchant, ce qui lui vaut le surnom de "Passerelle vers le Paradis". C'est aussi là que les adeptes pratiquent le Nissokan, la méthode de méditation bouddhique la plus simple. En regardant le soleil se couchant à l'ouest et en visualisant dans le ciel brillant le Paradis du Pays pur, une étape avant le Nirvana, on devrait ressentir les enseignements du Kannon...

L'entrée du temple Kiyomizu-deraL'entrée du temple Kiyomizu-dera
L'entrée du temple Kiyomizu-deraL'entrée du temple Kiyomizu-dera

L'entrée du temple Kiyomizu-dera

Comme écrit plus haut, le Hondo, bâtiment principal, est actuellement en rénovation. Recouvert par une bâche, une petite partie est quand même accessible. Si nous ne pourrons voir le Kannon Bodhisattva aux onze têtes et mille bras, l'incroyable structure sur laquelle le temple repose reste visible.

Le Hondo est ainsi bâti sur une plateforme en bois de cent quarante mètres carrés reposant sur plusieurs dizaines de piliers mesurant jusqu'à douze mètres de haut, reliés entre eux par des poutres, afin de former une structure entièrement en bois résistant aux tremblements de terre. Tout cela sans le moindre clou ! Et cela fonctionne puisqu'il a survécu à tout depuis sa reconstruction en 1633 !

La plateforme du Hondo est associée à l'expression japonaise "se jeter du Kiyomizu-dera", qui équivaut à la française "se jeter à l'eau". Sous l'ère Edo, une tradition prétendait que si une personne survivait à un saut depuis cette plateforme, soit une quinzaine de mètres quand même, son vœu se réaliserait. 234 sauts furent comptabilisés... et 34 téméraires (suicidaires ?) y laissèrent la vie ! Ceux qui eurent la vie sauve - mais les statistiques ne disent pas dans quel état - le durent aux arbres en contrebas qui amortirent leur chute. De nos jours, cette pratique est interdite...

Le HondoLe Hondo

Le Hondo

Mais d'où le Kyomizu-dera tient-il son nom ? Eh bien d'une chute d'eau provenant des collines avoisinantes qui se trouve à l'intérieur même de son enceinte. L'eau pure, ou eau de source, se dit en japonais kiyoi mizu.

Au pied de la chute, l'eau s'écoule dans trois canaux plongeant dans une mare. L'eau est tellement pure qu'elle aurait des propriétés thérapeutiques : en boire procurerait santé, longévité et succès dans les études.

Diverses vues du templeDiverses vues du temple
Diverses vues du temple
Diverses vues du templeDiverses vues du temple

Diverses vues du temple

Outre la terrasse du Sai-mon, celle du Okuno-in est aussi un des meilleurs emplacements pour observer le soleil se couchant sur la ville. Pour moi, c'est même LE meilleur vu qu'il permet une perspective intéressante entre le temple à l'avant-plan et la ville à l'arrière.

C'est en tout cas l'endroit que nous choisissons bien qu'il faille se faire un trou entre tous les photographes "pro" et leurs appareils photo sur trépied et les nombreux touristes. Mais le ciel est tellement beau que nous ne pouvons manquer ce moment magique.

Le soleil se couche sur Kyoto

Le soleil se couche sur Kyoto

Le Kyomizu-dera n'est sans doute pas celui qui nous aura le plus séduit jusqu'à présent, mais peut-être en aurait-il été autrement si le Hondo n'avait pas été en rénovation. Par contre, la vue dont on bénéficie depuis l'endroit vaut à coup sûr le déplacement.

Et c'est salués par madame la lune que nous quittons le temple pour une balade nocturne dans les quartiers de Sannenzaka et Ninnenzaka.

Nous quittons le temple sous un joli clair de lune

Nous quittons le temple sous un joli clair de lune

Les quartiers de Sannenzaka et de Ninnenzaka

En quittant le temple Kiyomizu-dera, nous nous engageons dans la ruelle Sannenzaka, une charmante rue pavée piétonne. Littéralement, Sannenzaka signifie "la pente de trois ans", puisqu'elle fut aménagée en l'an 3 de l'ère Daido, soit en 808.

La rue est bordée de nombreux magasins de souvenirs, de restaurants, de boutiques d'antiquaires et d'artisanat. Avec ses maisons traditionnelles en bois et ses touristes habillées en geisha, il s'agit d'une des plus belles balades à faire à Kyoto. Mais attention, une légende dit que si vous y faites une chute, vous mourrez dans les trois ans !

Dans son prolongement, nous débouchons sur la rue Ninnenzaka, ou "la pente des deux ans". Je vous laisse deviner l'origine de son nom...

A l'heure où nous les parcourons, soit sur le coup de 18 heures, beaucoup d'échoppes ont déjà baissé leurs volets. Cela nous permet de goûter pleinement au charme et à la quiétude de l'endroit autrement envahi par des hordes de touristes.

Les quartiers de Sannenzaka et de NinnenzakaLes quartiers de Sannenzaka et de Ninnenzaka
Les quartiers de Sannenzaka et de Ninnenzaka
Les quartiers de Sannenzaka et de NinnenzakaLes quartiers de Sannenzaka et de Ninnenzaka

Les quartiers de Sannenzaka et de Ninnenzaka

Après avoir quitté Ninnenzaka, nous passons par le sanctuaire shinto Yasaka-jinja, dans le district de Gion, sans trop nous y attarder. C'est que la journée a déjà été longue et que nous sentons aussi le besoin de nous sustenter.

Sinon, l'endroit est très fréquenté par les Japonais à l'occasion du Nouvel-An mais sans doute surtout durant le festival matsuri de Gion qui se déroule tout au long du mois de juillet. Instauré en 869 pour lutter contre la peste, c'est un des trois plus importants festivals du Japon.

Le sanctuaire Yasaka-jinjaLe sanctuaire Yasaka-jinja

Le sanctuaire Yasaka-jinja

C'est enfin par Shoji et Karamachi, deux quartiers commerçants et très animés que nous mettons un terme à notre première journée à Kyoto.

Kyoto by nightKyoto by nightKyoto by night

Kyoto by night

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